Notre dialogue interne change notre vie
La perception de l’agréabilité de notre vie dépend en large partie de ce qu’on se dit à soi-même.
Or, une large partie de ce qu’on se dit à soi-même est reprise de ce qu’on nous a dit étant petits.
- En changeant ce qu’on se dit à soi-même, nous changeons notre perception du monde.
- En changeant notre perception du monde, nous agissons différemment.
- Et en agissant différemment sur le monde, nous changeons la réalité du monde. C’est un cercle vertueux.
En travaillant sur nos interprétations de la réalité, c’est la réalité que nous changeons.
La morale de cette histoire se trouve à la fin…
Deux enfants de 3 ans ne font pas de bisou à leur grand-mère lorsqu’elle arrive.
Le père de l’un dit « Oh, tu sais, il est timide. ».
Le père de l’autre dit « Bah, c’est normal à son âge. »
Deux enfants de 4 ans font tomber un camarade dans la cours de récréation.
La maîtresse de l’un dit : « Ce n’est pas bien ! Il faut faire plus attention ! »
La maîtresse de l’autre dit : « Je sais que tu ne l’as pas fait exprès. Regarde ton copain, il est triste. Va le consoler. »
Deux enfants de 5 ans apprennent à faire du vélo.
La mère de l’un dit « Attention de ne pas tomber ! »
La mère de l’autre dit « Regarde bien droit devant toi. »
Deux enfants de 6 ans aident à débarrasser la table.
Le père de l’un dit : « Ne casse rien ! »
Le père de l’autre dit : « Surtout, tiens fermement les assiettes. »
Deux enfants de 7 ans se font faire la morale.
La mère de l’un dit : « Tu sais, la vie, c’est dur. Et tu ne pourras pas toujours faire ce que tu veux. Alors travaille bien à l’école, sinon tu seras juste un clochard sous un pont ! »
La mère de l’autre dit : « Tu sais, la vie et pleine d’opportunités. Plus du grandis, plus tu fais des choses intéressantes. Et l’école t’aide à y arriver si tu y travailles bien. »
Deux enfants de 8 ans vont chercher le pain seuls pour la première fois.
La boulangère de l’un dit : « Mais tes parents n’ont pas peur de te laisser tout seul comme ça ? »
La boulangère de l’autre dit : « Oh, tes parents doivent être fiers que tu ailles chercher le pain tout seul comme ça. »
Deux enfants de 9 ans ramènent un 5/10 à la maison.
Le père de l’un dit : « Tu as fait 5 erreurs. Et tu dois faire mieux. »
Le père de l’autre dit : « Tu as réussi 5 questions. Que penses-tu de ce résultat ? »
Deux enfants de 10 ans disent « J’ai un peu peur. » devant un manège à sensations dans une fête foraine.
La mère de l’un dit : « Mais non, il ne faut pas avoir peur ! »
La mère de l’autre dit : « Moi aussi, j’ai peur. C’est normal d’avoir peur. Et c’est même ça que tu vas trouver génial dans ce manège. »
Deux enfants de 11 ans ont envie de se faire un nouvel ami.
Le premier se dit « Et si il ne m’aime pas ? »
Le deuxième dit « Salut, je m’appelle Thomas ! »
Deux enfants de 12 ans jouent avec papa et maman.
Le premier dit : « J’ai perdu, je suis nul à ce jeu. »
Le deuxième dit : « Je n’ai pas gagné cette fois, je vais m’entraîner encore. »
Deux ados de 13 ans apprennent leur cours d’histoire.
La maman de l’un dit : « Non, tu as fait une erreur. Tu as vraiment la mémoire d’un poisson rouge ! »
La maman de l’autre dit : « Ce que tu as dit n’est pas ce qu’il y a d’écrit dans ton cours. Tu dois travailler d’avantage. »
Deux ados de 14 ans découvrent l’équitation en colonie.
Le premier se dit : « J’ai un peu peur, je préfère regarder. »
La deuxième se dit : « J’ai un peu peur, c’est normal. Je vais faire doucement pour commencer. »
Deux ados de 15 ans aimeraient bien être délégués de classe.
Le premier se dit : « Et si personne ne vote pour moi ? »
Le deuxième se dit : « Quel discours vais-je faire pour qu’on vote pour moi ? »
Deux ados de 16 ans découvrent l’amour.
Le premier se dit : « Elle ne s’intéressera jamais à moi. »
Le deuxième se dit : « Il vais tenter ma chance avec elle. Après tout, je suis au moins aussi bien que les autres. »
Deux jeunes de 17 ans sont dans une soirée.
Le premier se dit : « Que pensent les autres de moi quand je danse ? »
Le deuxième se dit : « ♫ ♪ »
Deux jeunes de 18 ans passent leur bac philo.
Le premier se dit : « Il faut que j’ai une bonne note. »
Le deuxième se dit : « J’ai bien révisé. A présent, je dois bien choisir mon sujet. »
Deux jeunes de 19 ans échouent à leur permis.
Le premier se dit : « Je suis vraiment trop nul. Et cet inspecteur m’a stressé ! »
Le deuxième se dit : « J’ai vraiment fait une erreur sur ce rondpoint. Je vais reprendre quelques heures. »
Deux jeunes de 20 ans se présentent à un entretien d’embauche.
Le premier se dit : « J’ai la peur de mal faire. Il ne faut pas que je stresse. »
Le deuxième se dit : « J’ai le désir de bien faire. C’est normal de stresser. »
Deux jeunes de 21 ans sont refusés pour un job.
Le premier se dit : « De toute façon, elle ne me plaisait pas vraiment cette boite… »
Le deuxième se dit : « C’est un bon apprentissage, il y en aura d’autres ! »
Deux jeunes de 22 ans se disputent avec leur copine.
Le premier se dit : « Elle ne comprend rien, elle ne m’écoute pas. »
Le deuxième se dit : « Nous avons du mal à nous comprendre. Nous sommes vraiment différents. »
Deux jeunes de 23 ans sont à l’hôpital.
Le premier se dit : « Putain, deux semaines à me faire chier ici … »
Le deuxième se dit : « Ok, deux semaines bloqué ici. L’occasion de faire des trucs que je n’ai pas l’habitude de faire ! »
Deux jeunes musiciens de 24 ans se font huer par tout une salle.
Le premier se dit : « C’était horrible, je suis nul en fait. Je vais faire autre chose de ma vie. »
Le deuxième se dit : « C’était horrible. Il ne peut plus rien m’arriver de pire alors je vais pouvoir remonter sur scène en étant rassuré ! »
Deux jeunes de 25 ans écoutent un ami embellir une histoire.
Le premier se dit : « C’est n’importe quoi. Quel menteur ! »
Le deuxième se dit : « Comment faire pour qu’il se sente libre de me dire la vérité ? »
Deux parents de 30 ans sont réveillés par les « papa ! maman ! » de leur petit de 4 ans.
Le premier se dit : « Ah ! Encore un caprice. Il a intérêt à vite se rendormir ou ça va barder ! »
Le deuxième se dit : « Ah ! Peut-être un cauchemar. Je vais aller voir. »
Deux personnes de 35 ans sortent se promener alors que le ciel est menaçant.
Le premier se dit : « Vu ma chance habituelle, à tous les coups il va pleuvoir. »
Le deuxième se dit : « S’il pleut, on trouvera bien un endroit pour s’abriter. Et puis c’est marrant de se faire surprendre par la pluie. »
Deux personnes de 40 ans ne sont pas satisfaites de leur travail.
Le premier se dit : « On sait ce qu’on perd, on ne sait pas ce qu’on trouve. C’est peut être pire ailleurs. J’ai peur de partir. »
Le deuxième se dit : « Il y a forcément mieux ailleurs. Et je mérite mieux. Je vais chercher. »
Deux personnes de 50 ans sont en surpoids.
La première se dit : « Il ne faut pas que je grossisse. Je dois arrêter de grignoter et me restreindre. »
La deuxième se dit : « Il faut que je prenne davantage soin de mon corps et que je trouve un autre équilibre alimentaire. »
Deux hommes de 60 ans saluent un voisin qui ne leur répond pas.
Le premier se dit : « Il m’en veut pour quelque chose. Je me suis toujours dis qu’il était bizarre de toute façon. »
Le deuxième se dit : « Peut-être qu’il est dans ses pensées ou qu’il ne m’a pas entendu. On verra les prochaines fois que je le salue. »
Deux personnes de 70 ans entendent le tictac d’une horloge un soir.
Le premier se dit : « Quel bruit insupportable ! »
Le deuxième se dit : « Tiens, je vais me laisser bercer par ce rythme. »
Deux personnes de 80 ans deviennent dépendantes.
La première se dit : « Je ne peux plus me promener seul, je ne peux plus faire les courses, je ne peux plus aller au toilette quand j’ai envie… »
La deuxième se dit : « Je peux encore lire et être sur internet, j’ai toute ma tête. J’ai encore de nouvelles découvertes à faire… »
Deux personnes de 90 ans sont en fin de vie.
La première se dit : « Cette vie était dure. »
La deuxième se dit : « Cette vie était super. »
Et pourtant … elles ont vécu la même chose.
Et si on décortiquait ?
Cesser de tenter de contrôler ce qui nous échappe, ce qu’on ne peut contrôler. Réorienter son discours interne sur ce qu’on peut modifier, ce qui est en son pouvoir.
Eviter les généralisations et interprétations abusives. Garder en mémoire le fait, et non son interprétation.
Cesser de croire que les autres sont le plus souvent malintentionnés. Que le pire a plus de chance de survenir que le meilleur. Garder en tête que, le plus souvent, on ignore ce que les gens pensent et ce que l’avenir nous réserve.
Cesser de se rabâcher ce qu’on veut fuir ou éviter, ce qu’on ne veut pas faire. Se dire ce vers quoi on veut aller, ce qu’on veut faire ou atteindre.
Cesser de se suggérer des choses négatives, de voir sans arrêt le verre à moitié vide. Chercher le positif dans le négatif. Trouver ce qui peut être plaisant dans ce qui semble au premier abord déplaisant.
Cesser de considérer ses émotions comme anormales et à éviter. Les accueillir avec bienveillance comme le signal de quelque chose. Toute émotion contient une part positive. Le problème n’est pas l’émotion ; le problème c’est l’interprétation qu’on en donne.
Cesser de se dénigrer, d’être son pire ennemi, de se critiquer sans arrêt. Sans passer son temps à se jeter des fleurs, on peut aussi se pardonner ses imperfections tout en y travaillant.
Cesser de rejeter la responsabilité de ses malheurs sur autre chose (une personne, une situation, un manque de chance…). Accepter que, le plus souvent, chacun à une part de responsabilité en toute chose. L’intelligence, c’est la nuance.
Bonus
Deux personnes débarrassent le lave vaisselle.
La première dit : « Cette cuillère est mal lavée, c’est saoulant de devoir repasser après cette machine ! »
La deuxième se dit : « Cette cuillère est mal lavée, c’est quand même super de n’avoir qu’elle à laver ! »
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Cela m’encourage à écrire des articles.
10 commentaires sur “Comment se parler à soi-même efficacement ?”
Merci pour cette publication que je trouve super intéressant, en particulier la synthèse » et si on decortiquait »
Merci pour ce commentaire. C’est toujours agréable d’être encouragé 🙂
Un article très intéressant de par son approche à partir d’exemples. Bravo, c’est une belle façon de faire je trouve ! Et le fait de décortiquer les choses vient asseoir le tout… super 😉
Merci pour ce commentaire Virginie 🙂
Merci pour cet article Thierry. Simple, précis et avec des mots simples 😊 et des exemples. Et la synthèse qui vient couronner le tout 👍.
Merci ! C’est très agréable d’être récompensé de quelques « merci » pour ce travail !
Bonsoir Thierry
C’est très intéressant, ton approche du dialogue interne est très réelle, cela devrait être un entrainement permanent, car certaine personnes peuvent facilement voir le verre a moitié plein ou le coté négatif…
C est top! Merci
Merci beaucoup, très instructif, et je pense même m’imprimer ces conseils pour les lire le plus souvent possible😊
Annick BLESTEL
Ces petites phrases bien formulées, donnent beaucoup de légèreté, c’est très agréable!!! Merci.