Objectif de l'activité
On nous a appris à penser, mais pas à arrêter de penser. L’école, l’éducation nous ont enseigné à analyser et à réfléchir. Mais parfois, on aimerait bien simplement mettre son cerveau en mode off.
L’objectif de l’exercice présenté ici et d’abaisser le stress général et d’apaiser les ruminations mentales en réapprenant à votre cerveau à vivre au présent.
Vous avez l’habitude de penser sans arrêt à 1000 choses du futur ou du passé. Une grosse partie de ces pensées n’a aucun intérêt concret dans votre vie. L’idée ici, c’est d’entraîner la part de vous qui sait vivre au présent.
Les effets sont dépendants de votre persévérance et sont progressifs de semaine en semaine.
Sauf à dormir ou à être mort, on ne peut pas vraiment arrêter ses pensées.
En revanche, on peut porter son attention sur autre chose que ses pensées.
C’est tout l’enjeu de cet exercice.
Démarche
Au lieu de prêter attention à vos pensées comme si elles étaient indispensables, vous orientez votre attention sur le moment présent et vous y trouvez de la satisfaction. Orienter son attention sur le présent, c’est porter son attention sur l’un de ses 5 sens.
A divers moments de la journée : la douche, un trajet à pied, un jogging, un repas, un jeu avec les enfants… L’idée, c’est de s’entrainer plusieurs fois par jour, pendant quelques minutes.
Une file d’attente au supermarché ? Chic ! Un moment pour se concentrer sur les sensations de sa respiration plutôt que sur la compétition avec la file d’à coté.
Un bouchon en voiture ? Youpi ! Je vais écouter une musique agréable à la radio.
Au moment choisi, orientez votre attention sur l’un de vos sens (vue, ouï, odorat, goût, touché) et trouvez-y quelque chose de satisfaisant. Par exemple, tout en prenant votre douche, vous pouvez écouter le son apaisant de l’eau qui ruisselle. Prêter attention aux sensations de l’eau chaude ou de vos mains sur vous-même. En promenade, observez avec curiosité votre environnement, sentez les odeurs etc… l’objectif est de parvenir à se focaliser sur un ou plusieurs sens (alternativement) et d’y trouver une certaine satisfaction.
Notez qu’il y a quelque chose de toujours accessible facilement, ce sont les sensations de la respiration. En se concentrant dessus, on se concentre bien sur le présent. Voilà en partie pourquoi la respiration est souvent utilisée en relaxation, en sophrologie et en hypnose notamment.
Lord de l’exercice, vous serez en compétition avec une partie de vous qui va vouloir absolument penser à tout un tas de choses inutiles, voire désagréables. C’est précisément cette partie de vous que vous essayez de mieux maîtriser. C’est à vous de trouver ce que vous pouvez répondre à cette part de vous afin qu’elle vous laisse profiter de cette activité. Par exemple :
- « Je prends un temps pour moi »
- « Mon esprit prend soin de mon corps »
- « Je m’entraine au calme »
- « Je peux bien m’accorder 10 minutes à penser un peu à moi »
- « Je me reconnecte un peu au présent »
- « Je ne vais rien louper. Si une chose importante devait être pensée maintenant, elle reviendra plus tard »
Lorsque vous serez distrait(e) par une pensée, cela sera le bon moment pour apprendre à votre inconscient que ce n’est pas le moment. Avec bienveillance, ramenez simplement votre attention sur vos perceptions et poursuivez l’exercice.
D’autres exemples :
Vous jouez à vos enfants ? Prenez un temps pour vivre ce moment pleinement. Regardez le visage de vos enfants, écoutez-les rire. Laissez vos soucis hors de ce moment avec eux.
Vous marchez dans la rue ? Observez les bâtiments autour de vous, les arbres. Prenez un moment pour ressentir la simple joie de respirer et d’être présent(e) à vous-même.
Vous pouvez aussi vous mettre clairement à la méditation. 10 ou 20 minutes par jours pour vous même. Dans un premier temps, vous pouvez vous aider par des méditations guidés. L’application petit bambou est un bon choix pour vous accompagner.
Il s’agit d’un entraînement. Il n’y a donc pas d’idée de réussite ou d’échec. Juste un peu de persévérance. Au début, vous allez sans cesse être en train de penser à autre chose. C’est normal. Il est bien naturel pour le cerveau d’émettre des pensées. Revenez simplement sur votre perception quand vous vous rendez-compte que vous vous égarez dans une pensée. En faisant cela, vous apprenez à votre cerveau qu’il vient de perdre de l’énergie en vous faisant penser à quelque chose pour rien. Et le cerveau n’aime pas perdre de l’énergie pour rien. Petit à petit, il va émettre moins de pensées et vous pourrez accéder à un état d’apaisement plus facilement.
Avec un peu d’entraînement (plusieurs fois quelques minutes par jour), les premiers résultats sont en général visibles en quelques semaines : meilleure concentration, apaisement, moins de ruminations mentales, meilleur qualité de sommeil…
Note importante
Pour exécuter cette activité de manière durable, il s’agit non seulement de parvenir à vous concentrer sur un sens, mais également d’y trouver une satisfaction. Souvent sous la forme de plaisir ou de calme.
Par exemple, vous vous promenez sur une plage et vous décidez de faire cet exercice. Vous décidez de vous concentrer sur le son des vagues. Et bien tout en portant votre attention sur le son des vagues, observez votre état interne et l’apaisement que cela procure. D’une part, cela vous récompensera de l’effort que vous faites pour maintenir votre attention sur le son des vagues. D’autre part, cela vous aidera à planter quelques graines agréables en vous (cf. cet article sur la notion de planter des graines en soi).
Je pourrais expliquer cet exercice différemment : cet exercice consiste finalement à trouver du plaisir (ou du calme ou autre chose) en portant votre attention sur des choses simples du présent. En ce sens, il s’agit simplement d’un exercice méditatif, d’une forme de « méditation à la volée ».
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